Comment je suis devenu papa
SOS en salle d’accouchement
Détresse fœtale. Je vous souhaite de ne jamais entendre ces deux mots. Après une grossesse plutôt idyllique, Aliénior a dû subir une césarienne en urgence. Pour sauver sa vie et celle de notre bébé. D’un seul coup, toute une équipe est arrivée dans la salle de naissance, comme des abeilles dans une ruche. On m’a mis à la porte “Vous ne restez pas là Monsieur”. Le gynécologue ne voulait pas du papa dans ces cas-là. Je me suis retrouvée seul avec mes pensées. De l’autre côté du mur, c’était la guerre. J’étais inutile et impuissant. Aujourd’hui, je risque de tout perdre. Ma femme et mon bébé. La panique, la peur. Et d’un seul coup, un cri. Un immense soulagement. Léon était vivant et tout irait bien. C’était mon déclic.
Thomas, papa de Léon
L’amour avant le premier regard
Tout a commencé un samedi de mai. Nous étions allongés au lit avec Agathe, ma compagne. La fenêtre était ouverte, le vent jouait avec les rideaux, le soleil chatouillait nos nez. À cet instant, j’ai su qu’elle serait la mère de mes enfants. J’étais prêt. Agathe avait peur. Pas moi. C’est une tante géniale avec ses nièces, alors avec son propre bébé ? Elle serait formidable. De mon côté, j’ai toujours rêvé d’être papa. On parle des hommes qui fuient la paternité, mais j’ai grandi comme fils unique. Moi, je voulais monter ma team, mon équipe, avoir du bruit tout le temps à la maison, faire des cabanes sous la table, passer mes samedis à faire la navette pour le club de foot et la danse de la petite dernière… Pendant des mois, nous avons essayé. À chaque cycle, la déception. Au bout d’un an, nous avons consulté. Le verdict est tombé : il fallait envisager un parcours de PMA pour réaliser notre souhait. La FIV a été difficile, surtout pour Agathe. Les femmes supportent tellement. Moi, je lui faisais ses piqures, lui tenait la main. Un job facile. Je rêvais de notre bébé. Je l’aimais déjà si fort. Il n’était pas encore là et j’avais déjà si hâte. Alors quand le test est revenu positif, quelle joie ! La première échographie était magique. Et quand on a entendu son cœur ! J’ai versé une larme. Et puis la naissance… Gabriel est arrivé et mon cœur s’est rempli d’un amour infini. Comme dans les films. Je suis émerveillé au moindre babillage. Je pourrais le regarder des heures, cet enfant dont j’ai si longtemps rêvé !
Benoît, papa de Gabriel
L’amour puzzle
Je suis déjà Papa de Marcel. Malgré tout l’amour que j’éprouve pour mon fils, il me manquait quelque chose ou plutôt quelqu’un… Un autre bébé. Dans notre situation, avoir un enfant avec mon mari, c’est le parcours du combattant. Je n’ai pas envie de raconter comment ce second miracle est entré dans nos vies. Toutefois, je peux vous parler de ce sentiment de plénitude. Celui que j’éprouve avec Apolline. Pour la première fois depuis toujours, je me sens… entier. Pas comme une brique de lait écrémée, mais comme un Milkshake à qui il manquait la cerise, la touche finale ! La rencontre avec Apolline… Elle a tout mis en place. Le puzzle est complet. Avec mon mari, Marcel et Apolline, je peux soulever des montagnes.
Lionel, papa de Marcel et Apolline
Bébé qui rit, papa gaga
Mon déclic ? Un soir, je me suis retrouvé seul avec Adam. Sa maman profitait d’une première soirée entre copines, la première depuis 6 mois ! J’avais déjà réalisé les routines du soir, mais cette fois-ci, c’était différent. Je sais pas… On était juste lui et moi dans la salle de bain. C’était le moment du change avant le grand dodo. Il a attrapé mon doigt, je l’ai chatouillé et puis… il a ri. Il s’est esclaffé en me regardant ! D’un seul coup, j’ai découvert que j’avais un super pouvoir. Je peux faire rire mon fils. Et dans ma tête, c’est l’expression “mon fils” qui a résonné. Mon fils. Alors, voilà. Je m’appelle Alexandre et je suis le papa du plus cool des petits garçons.
Alexandre, le papa d’Adam
Petit à petit, l’amour fait son nid
La maman de Rose et moi n’avons jamais vraiment été ensemble. On va dire que de nos nuits papillon est née la plus belle des fleurs, Rose. Quand Marine m’a annoncé la nouvelle et qu’elle comptait garder le bébé, j’étais perdu et en colère. Sa grossesse est une période de brouillard. J’encaissais encore la nouvelle. Fuir ou ne pas fuir, telle était ma question pendant 9 mois. J’ai honte de l’admettre. L’accouchement est arrivé. Brut et concret. On m’a mis une chose toute petite dans les bras. Une chose que j’étais censé aimer au premier regard. Je l’ai vite passé à la sage-femme. Je la regardais de loin. Le dernier jour à la maternité, une puéricultrice a dit “Maintenant, c’est Papa qui change la couche”. Marine s’est tue. Même Rose a arrêté de pleurer. J’ai retenu mon souffle. La puéricultrice m’a montré les gestes. Je me suis retrouvée face à Rose, cette chose toute petite. Cette chose toute petite… qui était aussi la plus belle chose du monde. Ma fille. Je savais que notre amour se construirait petit à petit, mais à cet instant précis, j’étais devenu son papa.
François, le papa de Rose
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