Nouvelle mère : prendre soin de soi
La rencontre qui change tout
Pour se préparer à l’arrivée d’un enfant, il y a celles qui feuillettent des livres parentaux, d’autres qui connaissent par cœur les émissions des Maternelles, celles qui se protègent dans leur bulle, celles qui se documentent à petite dose. Quoi qu’il arrive, la maternité arrive sans crier gare. D’un seul coup, ou presque, on devient parent. Lorsque l’on rencontre son bébé pour la première fois. C’est parti, la vie telle que vous la connaissiez n’est plus. À la place une grande inconnue, joyeuse et imprévue, arrive. Pour le meilleur et pour le pire.
Dans cette ronde de la matrescence, de nombreux sentiments contradictoires s’invitent aussi à la fête : joie, émerveillement, épanouissement, angoisse, culpabilité, stress… Loin d’être le paradis idéalisé, le parcours pour trouver sa voie de mère est parfois semé d’embûches que l’on nomme baby blues ou dépression post-partum.
Post-partum et baby blues : quelle est la différence ?
Il est important de faire la distinction entre le baby blues, qui est une réaction émotionnelle normale et temporaire après l’accouchement, et la dépression post-partum, qui est un trouble médical plus sérieux.
Alors que le baby blues est généralement caractérisé par des sentiments de tristesse, d’anxiété et d’irritabilité qui disparaissent généralement d’eux-mêmes après quelques semaines suivant la naissance, la dépression post-partum persiste plus longtemps et peut nécessiter un traitement professionnel.
Si les symptômes persistent pendant plus de deux semaines ou interfèrent avec la capacité de fonctionner au quotidien, il est important de consulter sa sage-femme ou son médecin.
Comment identifier la dépression post partum ?
La dépression post-partum est une condition médicale qui peut affecter les nouvelles mamans peu de temps après l’accouchement. Elle peut survenir dans les premières semaines suivant la naissance, mais elle peut également se manifester jusqu’à un an après la naissance du bébé.
Les symptômes peuvent varier en gravité, allant d’une tristesse légère et passagère à une détresse émotionnelle plus intense. Elle peut entraîner une diminution de l’estime de soi, des difficultés à se lier avec le bébé, des troubles du sommeil et de l’appétit, ainsi que des pensées négatives ou suicidaires dans les cas les plus graves.
Ces effets peuvent également avoir un impact sur la relation avec le partenaire et d’autres membres de la famille.
Quelles solutions pour sortir de la dépression post-partum ?
Consulter un professionnel de santé
La dépression post partum est une maladie qui ne se soigne pas seule. Libérez votre parole, libérez votre conscience et ne culpabilisez pas. N’ayez pas peur d’avouer votre mal-être et votre besoin d’aide. Prenez rendez-vous avec au choix : votre sage-femme, votre médécin traitant, un psychologue, un centre de PMI, à l’hôpital lors d’une consultation de pédopsychiatrie périnatale.
Écouter sa petite voix intérieure
Celle qui vous murmure que quelque chose ne va pas. Difficile de l’entendre, entre les nuits sans sommeil et les responsabilités constantes qui accompagnent la maternité. Mais il est crucial de prêter attention à ces signaux internes. Parfois, simplement reconnaître que vous avez besoin de soutien peut être le premier pas vers la guérison.
S’entourer
Se retrouver seule avec un nouveau-né peut être épuisant et isolant, et le manque de contact social peut aggraver les sentiments de dépression. On dit qu’il faut un village pour élever un enfant. Une gentille armée bienveillante est nécessaire pour s’occuper des mères. Échangez avec votre partenaire, avec d’autres mamans, avec vos amis, votre famille. Doutez, tolérez vos erreurs qui n’en sont pas.
S’éloigner d’Instagram…
…ou plus précisément des comptes qui vous donnent le bourdon. Photos léchées, maison immaculée, mère coiffée et pomponnée, bébé endormi. Vous y croyez pour de vrai ? Ne vous fiez pas aux apparences. Instagram s’appelle aussi la vie rêvée ou plus crûment “la vie empoisonnée qui culpabilise”. À la place, tournez-vous vers des comptes utiles comme celui d’Anna Roy, les belles histoires d’Anaïs Doal, les réflexions de Marie Robert ou encore les tribulations de Renée Greu.
Hello lâcher prise
Trouver sa place de mère semble un jeu de pistes. Comme le résume Lisa Gachet, “Il faut savoir lâcher prise, accepter que les choses soient imparfaites, que les victoires quotidiennes seront peut-être les échecs de demain et que ça ne fait rien”. Vous n’êtes pas une déesse à plusieurs bras capable de tout faire en même temps. Votre cerveau est en pleine éclosion (c’est scientifiquement prouvé), alors prenez le temps de le voir s’épanouir.
L’équipe Charlie Crane
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